Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 suscite la colère de la CFDT. Dans une déclaration publiée le 23 octobre, la secrétaire nationale Jocelyne Cabanal dénonce un texte “injuste et brutal” qui, selon elle, “ne résout pas les problèmes structurels de la Sécurité sociale”. La centrale syndicale appelle les parlementaires à “rectifier le tir” et à garantir un partage plus équitable des efforts entre les différents acteurs du système.
Pour la CFDT, ce budget est d’autant plus contestable qu’il “renforce la crise de l’hôpital public”, “impose un Ondam 2026 irréaliste” et “repousse la protection sociale complémentaire des agents de la fonction publique hospitalière”, selon la déclaration de Jocelyne Cabanal. Le syndicat critique également la réforme des affections de longue durée (ALD), la limitation des arrêts maladie, le doublement des franchises médicales et la réduction des indemnités en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle.
“Socialement, c’est un texte très dur”, affirme la secrétaire nationale, soulignant que les efforts “ne touchent que les travailleurs, les retraités, les patients et les assurés des complémentaires santé”. La CFDT déplore que les entreprises soient “épargnées par les efforts demandés”, alors même que la branche des accidents du travail et maladies professionnelles affiche un déficit d’un milliard d’euros prévu pour 2026.
Autre point d’alerte soulevé : le sous-financement chronique du système. “Cette loi de financement reste à cet égard une loi de sous-financement, composée en grande partie de coups de rabot sur les prestations”, selon la responsable syndicale. La CFDT plaide pour une augmentation des ressources, notamment par une “compensation complète des exonérations de cotisations sociales” et une “hausse de la CSG sur les revenus du patrimoine et des placements financiers”.
Enfin, Jocelyne Cabanal rappelle que la CFDT “restera mobilisée tant que la suspension de la réforme des retraites ne sera pas effective” et qu’elle “attend toujours une meilleure prise en compte de la pénibilité”. Elle en appelle désormais aux parlementaires pour “concrétiser les annonces du Premier ministre” et “rééquilibrer le texte” afin de “sortir de la crise démocratique”.
Memento.fr


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