Acteurs économiques et publics étaient réunis samedi à Bercy pour discuter de la situation économique de la Nouvelle-Calédonie à la fin d’une semaine d’échanges sur l’avenir de l’île, et avant d’autres rencontres prévues à Nouméa où le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, prévoit de se rendre dans “quelques semaines”.
Cette réunion vient clore des discussions entre l’Etat et les différentes forces politiques de Nouvelle-Calédonie sur l’avenir institutionnel du “Caillou”. Les échanges ont débuté mardi à Paris, dans un contexte de méfiance mutuelle entre indépendantistes et non-indépendantistes rendu encore plus explosif par les émeutes de 2024.
“L’économie de la Nouvelle-Calédonie est à terre”, a déclaré Manuel Valls dans son discours liminaire, retransmis en direct à Nouméa. Et ces discussions s’inscrivent “dans un contexte post-crise où les réformes structurelles sont plus que jamais nécessaires pour assurer la résilience et la diversification de l’économie calédonienne”.
Il a indiqué qu’il se rendrait en Nouvelle-Calédonie dans “quelques semaines”, notamment pour “poursuivre les discussions politiques”.
À ses côtés, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, a égrené les dispositifs de soutien financier mis en place par l’Etat ces derniers mois après les émeutes de mai 2024 qui ont fait 14 morts et plus de 2,2 milliards d’euros de dégâts.
Elle a évoqué le soutien du gouvernement aux entreprises, notamment en matière d’accès au crédit, mais également aux salariés, avec un dispositif de chômage partiel à hauteur de 173 millions d’euros qui a permis à 23.000 personnes d’en bénéficier, a-t-elle rappelé.
“Le non-renouvellement des garanties émeutes par la majorité des assureurs est une source très légitime d’inquiétude pour les entrepreneurs”, a-t-elle ajouté, précisant que “l’objectif est bien de pouvoir de nouveau couvrir tous les risques, et notamment celui de violence”.
Six mille emplois ont été perdus et 29% des salariés du privé étaient en chômage partiel début octobre, selon l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee) de Nouvelle-Calédonie.
“Une idée pourrait être de réformer le dispositif de chômage de droit commun, pour atténuer les effets de seuil qui seraient liés à l’extinction du dispositif de chômage spécifique lié aux exactions qui est en vigueur actuellement et qui a une date d’extinction à la fin du mois de mars”, a notamment indiqué Amélie de Montchalin.
à partir de 3,00€ par mois
pour un accès intégral au site et à nos services
0 COMMENTAIRE(S)