Six mille emplois perdus et 29% des salariés du privé en chômage partiel: l'Institut de la statistique et des études économiques (Isee) de Nouvelle-Calédonie a publié lundi les premiers chiffres officiels du chômage depuis le début des troubles qui touchent l'archipel.
Dans une note de conjoncture établie à partir des données disponibles au 31 août, l'Isee estime à 6.000 le nombre de salariés du privé en moins depuis le début de la révolte liée au dégel du corps électoral, le 13 mai, qui a vu la destruction d'une large partie du tissu économique de Nouméa. S'il précise que ces chiffres doivent encore être consolidés, l'Isee ajoute qu'en août, "4.929 personnes privées d'emploi ont été indemnisées au chômage total, soit 7,4% de l'effectif salarié en mars".
L'Isee calcule, en outre, que "19.330 personnes ont été prises en charge au titre du chômage partiel, soit 29% de l'effectif salarié" d'avant-crise. Selon l'institut de statistiques, pas moins de la moitié des entreprises du territoire français du Pacifique sud ont fait une demande de chômage partiel au titre des exactions.
Cette poussée de la précarité s'accompagne d'une progression des prix, qui "fragilisent" les ménages les plus modestes, souligne l'Isee. Entre les mois de mai et d'août, l'indice des prix de l'alimentation a progressé de 4,3%. La Nouvelle-Calédonie est déjà considérée comme la championne de la vie chère parmi les départements, régions et collectivités d'Outre-mer (DROM-COM) avec un écart de prix de plus de 30% avec la métropole en 2022, selon l'Isee.
Autre point notable, l'Isee montre l'effondrement de l'extraction minière et de la production métallurgique du nickel, principale ressource naturelle de l'archipel. En août, l'extraction a atteint 545.770 tonnes contre 1,8 million en août 2023. Sur les neuf premiers mois de l'année, elle s'élève à 5,3 millions de tonnes contre 13,2 millions de tonnes sur la même période l'an passé.
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