Le gouvernement britannique a insisté lundi sur le fait que la souveraineté du Royaume-Uni sur les îles Malouines et Gibraltar n'était "pas négociable" quelques jours après avoir conclu un accord pour restituer l'archipel des Chagos à l'île Maurice.
Le Royaume-Uni a annoncé reconnaître la souveraineté de l'île Maurice sur ces îles de l'océan Indien, après plus de 50 ans de litige. Londres conserve toutefois l'autorité sur sa base militaire stratégique de Diego Garcia. Cette annonce a eu un fort écho en Argentine, où le pays revendique depuis près de deux siècles sa souveraineté sur les îles Malouines, occupées par la force en temps de paix par le Royaume-Uni le 3 janvier 1833.
"Nous saluons ce pas qui va dans la bonne direction", a ainsi réagi la ministre des Affaires étrangères argentine Diana Mondino, dans un message publié sur le réseau social Instagram, ajoutant que son pays "retrouvera la pleine souveraineté" sur les Malouines.
Mais interrogé lundi sur ces déclarations, un porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé que la restitution des îles Chagos "n'aurait aucune incidence sur les autres territoires d'outremer" britanniques et ne devait pas être considérée comme un précédent. Les Chagos sont "un cas particulier, du fait de son histoire unique et des circonstances", a-t-il ajouté.
Après avoir accordé l'indépendance à Maurice en 1968, Londres avait conservé la propriété des Chagos, et en avait expulsé environ 2.000 habitants pour installer une base militaire. Le Royaume-Uni était depuis plusieurs années sous pression de la communauté internationale, et notamment de la Cour internationale de justice, pour transférer sa souveraineté sur l'archipel à Maurice.
Situées à 400 kilomètres des côtes argentines et à presque 13.000 km du Royaume-Uni, le territoire des Malouines a été disputé par Londres et Buenos Aires lors d'un conflit éclair en 1982, qui a fait plus de 900 morts des deux côtés en 74 jours.
Il est resté dans le giron britannique et Londres fait valoir que la quasi-totalité des 2.000 habitants de ces îles - considérés comme des "colons" par l'Argentine - ont approuvé le maintien sous contrôle britannique lors d'un référendum en 2013. Mais le président argentin Javier Milei a fait part de son intention de "récupérer" les Malouines de manière "diplomatique".
à partir de 3,00€ par mois
pour un accès intégral au site et à nos services
0 COMMENTAIRE(S)