Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s'est dit favorable à la proposition du MoDem de prolonger la contribution demandée aux plus aisés dans le cadre du budget 2025 jusqu'à ce que le déficit public se résorbe "par exemple" à "4%" du PIB. "Vous mentionnez à juste titre que quand on parle de justice fiscale, nul besoin forcément de le contenir dans un temps trop étroit", a déclaré Laurent Saint-Martin en réponse à une question du député Jean-Paul Mattei (MoDem).
"Aussi, votre proposition me semble très juste et très bonne, à savoir que tant que la contribution différenciée en termes de hauts revenus permettra de réduire le déficit public jusqu'à un certain terme, qui pourrait être par exemple de 4%, alors cette CDHR doit être préservée", a-t-il ajouté. "C'est une évolution du texte que vous avez proposée et que je propose de retenir", a-t-il souligné. Intervenant lors de la séance de questions au gouvernement, Jean-Paul Mattei a estimé que la contribution visant les plus aisés devait rester en place "tant que la situation des finances publiques le réclamera(it)".
Dans son projet de budget pour 2025, le gouvernement propose que les ménages les plus aisés, dont le revenu fiscal dépasse 250.000 euros pour les célibataires, veufs, divorcés, et 500.000 euros pour les couples, payent davantage que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus déjà en place. Et ce, pendant trois ans. 62.500 foyers entraient théoriquement dans le champ, mais une étude préalable publiée sur le site du ministère du Budget estime que 24.300 foyers en seraient effectivement redevables. En commission, la gauche et le MoDem s'étaient accordés pour rendre pérenne ce taux minimal d'imposition de 20% sur les plus hauts revenus.
Misant sur 60 milliards d'euros d'efforts budgétaires en 2025, le gouvernement entend ramener le déficit public de 6,1% du PIB cette année à 5% l'an prochain, un niveau qui reste bien au-dessus du seuil maximal de 3% autorisé par l'Union européenne. Alors que le gouvernement multiplie les compromis envers ses soutiens sur le projet de budget, l'Assemblée nationale a rejeté mardi en première lecture le texte largement réécrit par la gauche au sein de l'hémicycle. Le texte va désormais poursuivre son parcours législatif au Sénat.
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