Le mercredi 13 novembre, les systèmes informatiques du Département de La Réunion ont été la cible d’une cyberattaque. Une intervention rapide des équipes informatiques a permis de contenir l’attaque. Cependant, par précaution et pour éviter tout risque de propagation, les réseaux informatiques de la collectivité ont été temporairement coupés de l’extérieur.
L’attaque a entraîné une fuite de données, que le Département qualifie de limitée. À ce stade, les auteurs de l’attaque et leurs motivations demeurent inconnus. Une cellule de crise a été immédiatement mise en place pour évaluer l’ampleur des dégâts et restaurer les réseaux dans les meilleurs délais. Une plainte a été déposée auprès des services de police, et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a été informée de l’incident.
En raison de cette cyberattaque, plusieurs plateformes numériques sont temporairement inaccessibles et la messagerie électronique du Département est suspendue. Les usagers peuvent néanmoins contacter les services par téléphone via les numéros habituels. Malgré cet incident, le Département précise que l’ensemble de ses services restent ouverts et continuent de remplir leurs missions de service public.
Le Président du Département, Cyrille Melchior, a assuré que les équipes travaillent sans relâche pour analyser l’étendue des dégâts et renforcer la sécurité du système informatique. Il a également souligné l’importance de la vigilance de chacun face à d’éventuelles conséquences de l’incident.
« Nous transmettrons des mises à jour régulières au fur et à mesure que la situation évoluera et vous remercions pour votre compréhension », a-t-il déclaré. Le Département s’engage à tenir le public informé des actions mises en œuvre pour rétablir le fonctionnement normal des services.
En attendant, l’administration remercie ses usagers, collaborateurs, partenaires et prestataires pour leur compréhension et leur coopération face à cet événement.
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1 COMMENTAIRE(S)
- Le 22-11-2024 17h44
les services informatiques du Conseil Départementale sont victimes d’une cyber-attaque dont l’ampleur et les effets réels échappent au commun des mortels. Il en va de même pour l’identité et les motivations des pirates. Ce type d’incident n’est pas le premier, ni le dernier, ni anodin, ni sans conséquences. Il serait certainement utile d‘y réfléchir et d’en tirer quelques leçons : notre dépendance et notre confiance aveugle aux technologies numériques est-elle bien raisonnable ? Faut-il continuer à dématérialiser et digitaliser nos administrations, nos organisations, nos informations, nos relations… N’y a-t-il pas d’alternative, plus de choix ? Les conséquences de cette attaque n’étant pas (encore) dramatiques, à l’évidence, personne ne se posera ces questions. On renforcera la cybersécurité et continuera tranquillement à développer logiciels, plateformes et services numériques qui nous scotchent toujours plus à nos écrans. De plus en plus dépendant du monde numérique, nos institutions sont des géants au pied d’argile, et leurs vies ne tiennent plus qu’à un ou deux fils. Il suffirait de couper quelques câbles numériques qui relient notre petite île au reste du monde pour s’apercevoir que cette expression n’est plus une image. La numérisation du monde et l’hyperconnection de nos sociétés sont une catastrophe au niveau individuel, social et environnemental. On ne compte plus les études, rapports, commission d’enquête et preuves qui nous alertent sur le sujet. Un peu comme ces constats que nos comportements bouleversent les équilibres écologiques et menacent notre propre survie, sans que réellement nous ne réagissions. Nous fonçons dans le mur, et appuyons sur l’accélérateur. Les réunionnaises et les réunionnais n’ont pas besoin d’administrations 2.0, de services connectés, de plateformes numériques… Les agents de la fonction publique n’ont pas besoin d’être enchainés à un ordinateur, dépendant d’une connexion internet, rivés à un smartphone. Les gens ont besoin de lien, d’écoute, de reconnaissance, de contact, de patience et de temps, de réflexion et d’action, d’humilité, de patience, de persévérance, d’effort… bref, l’exacte contraire de ce que propose les technologies connectées. Les anciens disaient « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». C’est ce que nous faisons en confiant nos organisations sociales, notre futur, nos vies, à une seule et même technologie. Nous nous y accrochons comme on s’accroche à une bouée de sauvetage lors d’un naufrage. Sauf que nous avons provoqué ce naufrage et continuons à nourrir la tempête qui nous menace. Les technologies numériques telles que nous les utilisons ne sont pas la solution, mais une partie du problème. Il n’est peut-être pas trop tard pour faire marche arrière et rendre un peu d’humanité à l’humain. STEYER Gauthier.