Quatre femmes et neuf hommes originaires de Madagascar et de la République démocratique du Congo, retenus captifs depuis plusieurs mois au Cameroun par des escrocs qui leur avaient promis un emploi, ont été libérés par la gendarmerie jeudi à Yaoundé, selon la radio publique CRTV.
Trois suspects accusés de les avoir attirés au Cameroun avec de fausses promesses d’emplois lucratifs dans l’ingénierie, la finance ou les soins infirmiers ont été interpellés.
“Ils ne nous donnaient pas à boire, ni à manger. On était tout le temps dans la maison [car] ils ne voulaient pas qu’on sorte”, a déclaré Virginie, 26 ans, une des victimes, interrogée par la CRTV.
“On leur demandait d’appeler leurs familles pour [qu’elles] envoient de l’argent. Les filles auraient été probablement soumises à [une] exploitation sexuelle”, a précisé le lieutenant-colonel Georges Parfait Nana.
La gendarmerie a été alertée par des proches qu’une des personnes retenues dans un appartement à Nkomo, un quartier de Yaoundé, a réussi à joindre à Madagascar et au Cameroun.
Six autres jeunes filles malgaches s’apprêtaient à prendre l’avion le 24 mars pour se rendre au Cameroun, selon la gendarmerie.
Ce type d’escroquerie est assez courant au Cameroun, mais c’est la première fois que les autorités trouvent des personnes de nationalité étrangère.
Les victimes paient une somme importante pour acheter un billet d’avion et financer divers frais pour décrocher un emploi. À l’arrivée, les escrocs les retiennent prisonnières et exigent une rançon pour les libérer.
Il y a environ trois mois, des dizaines de personnes ont ainsi été découvertes dans une villa à Bafoussam, dans le nord-ouest du Cameroun.
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