De gauche comme de droite, la classe politique française rend hommage au pape François, décédé lundi à 88 ans, saluant avant tout son engagement aux côtés des plus pauvres.
– Bloc central –
Le président Emmanuel Macron, en déplacement à Mayotte, a mis en avant un homme qui a toujours été "aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles", saluant "la vocation d’un homme qui tout au long de sa vie s’est battu pour plus de justice et pour une certaine idée de l’humanité, une humanité fraternelle". Le Premier ministre François Bayrou a pointé depuis Matignon la démarche "historique" d’un homme qui a enclenché un "basculement au sein de l’Église".
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a salué un pape "des pauvres et des opprimés", ayant "accompagné les croyants dans une période de profonds bouleversements". "Le pape François est mort sans avoir vieilli. Humble, il restera de sa vie d’homme d’Église le souvenir du don de soi", a commenté le garde des Sceaux, Gérald Darmanin. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a salué son "message de fraternité et de justice".
– À gauche –
Il "avait voulu donner à son pontificat une dimension résolument sociale", a déclaré l’ancien président François Hollande. "Il a tenté d’engager le Vatican dans la dénonciation des abus sexuels dont il avait admis l’ampleur", a-t-il également souligné.
La maire de Paris Anne Hidalgo a relevé "son engagement pour une Église qui tend la main aux plus vulnérables", sa volonté de placer "l’écologie au centre des préoccupations spirituelles et sociales" et son plaidoyer en faveur de "l’accueil des réfugiés". Elle a annoncé que la tour Eiffel serait éteinte lundi soir et proposé qu’un lieu, à Paris, porte son nom. "Dans un monde tenté par le repli identitaire, le pape François osait parler de fraternité, fratelli tutti, tous frères", a relevé le premier secrétaire du PS Olivier Faure. La patronne des Écologistes Marine Tondelier a estimé qu’il "avait mieux compris l’écologie et la génération climat que beaucoup de politique".
"Je dis notre reconnaissance pour sa contribution à la difficile résistance morale au génocide des Palestiniens à Gaza et son aide dans les luttes de libération des peuples d’Amérique latine", a écrit le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
– À droite –
"Son souci constant des pauvres restera le grand marqueur de son pontificat", a commenté le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, également en charge des cultes, louant "son intelligence, sa bonté, mais aussi son humour". "Une figure spirituelle s’éteint, laissant derrière elle un héritage de foi, de paix et de dialogue", a commenté la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen.
L’ancien président Nicolas Sarkozy a noté la "concordance des temps" de son décès, un lundi de Pâques. "Ceux qui croient au Ciel y verront un signe d’espérance", a-t-il écrit, tout en soulignant que dans "son dernier message", le pape François avait dénoncé "la résurgence très inquiétante d’un antisémitisme que l’on croyait disparu". "Le monde perd aujourd’hui une figure spirituelle majeure, un homme de paix, d’humilité et de dialogue", a déclaré le maire Horizons de Nice Christian Estrosi.
Éric Zemmour, président du parti d’extrême droite Reconquête, a lui estimé que "pour certains catholiques, son pontificat fut une épreuve dans leur foi dans l’Église". "Mais aujourd’hui, les polémiques doivent se taire."
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