Le 23 octobre 2024, le Sénat a adopté le projet de loi relatif à la simplification de la vie économique, actant ainsi le retour de la Stratégie du Bon Achat (SBA) dans les Outre-mer, grâce à un amendement porté par le groupe socialiste. Cette initiative, originellement introduite par l’article 73 de la loi Égalité Réelle Outre-mer défendue par Ericka Bareigts, vise à favoriser l’économie locale en réservant « au moins 20% des marchés publics supérieurs à 500 000 euros » aux TPE et PME réunionnaises jusqu’en 2029.
La sénatrice Audrey Belim, figure clé de cette avancée, se réjouit de ce succès, qu’elle qualifie de « victoire décisive pour l’économie réunionnaise ». Elle souligne l’importance de ce dispositif pour les petites entreprises locales, qui représentent 90% du tissu économique de l’île, particulièrement dans le secteur du BTP. En effet, ce dernier connaît une crise sévère, marquée par « 277 sociétés en situation de défaillance en 2023, soit une augmentation de 61% en un an ». Par ailleurs, le nombre de salariés dans ce secteur a chuté de 2,2% sur la même période, passant de 20 170 à 19 681.
La sénatrice appelle désormais l’Assemblée nationale à maintenir et renforcer ce dispositif lors de l’examen du texte, insistant sur la nécessité d’une mobilisation de « l’ensemble des acheteurs publics – État, collectivités territoriales, autres acteurs… » pour transformer cette victoire législative en un soutien concret aux artisans et entreprises locales.
En étendant cette expérimentation jusqu’en 2029, le projet de loi vise à offrir une opportunité majeure de relance pour les acteurs économiques de l’île, et notamment pour une filière BTP en difficulté. Audrey Belim espère que cette mesure marquera le début d’un renouveau économique pour La Réunion, en permettant aux petites structures de mieux accéder à la commande publique et de se développer durablement.
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