Trois personnes ont été mises en examen lors du démantèlement du plus important réseau logistique d’orpaillage illégal en Guyane, a indiqué mardi la gendarmerie. Plus de dix tonnes de matériel et 3.700 litres d’essence ont ainsi été saisis dans le cadre d’une enquête sur "un réseau structurant l’approvisionnement de plusieurs sites d’orpaillage illégal sur la partie est de la Guyane", menée depuis février par la section de recherches de Cayenne.
Le 15 avril, une opération judiciaire a permis l’interpellation de trois individus, de nationalité brésilienne, dont les deux figures de tête du réseau. Une quatrième personne, française, a également été interpellée le lendemain. Trois de ces personnes ont été mises en examen, deux placées en détention provisoire, une troisième sous contrôle judiciaire.
Lors de la perquisition, "huit corps de pompe, six moto-pompes, trois groupes électrogènes, une génératrice, cinq moteurs hors-bord, deux moteurs quatre cylindres, une pirogue de 16 mètres, quatre véhicules, treize téléphones ainsi que 3.700 litres de carburant" ont été saisis, détaille la gendarmerie. S’y ajoutent "sept tonnes de marchandises destinées aux campements illégaux : vivres, alcool, machettes, cigarettes et catouris", pour un total de plus de dix tonnes.
Selon la gendarmerie, c’est la première fois que les enquêteurs parviennent à "matérialiser l’existence d’une logistique centralisée, planifiée et professionnalisée", visant à soutenir en profondeur l’économie souterraine de l’orpaillage clandestin dans l’est de la Guyane. "La lutte contre l’orpaillage illégal constitue un enjeu majeur en Guyane, en raison de ses conséquences désastreuses sur l’environnement, la santé publique, la sécurité des populations et l’économie locale", souligne la gendarmerie.
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