"J'ai pleine et entière confiance en vous": la nouvelle ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Catherine Vautrin, s'est affichée à Strasbourg disponible et "à l'écoute" pour initier un nouveau dialogue avec les régions.
Présente au Congrès des régions de France pour son premier déplacement depuis sa nomination au sein du gouvernement de Michel Barnier, celle qui fut présidente de la métropole de Reims pendant près de dix ans, jusqu'en janvier, a d'emblée souhaité afficher sa proximité avec les élus locaux, sans toutefois leur faire la moindre annonce dans l'attente du discours de politique générale du Premier ministre.
"Je suis des vôtres, à même de comprendre vos besoins", a-t-elle affirmé lors de son discours devant les présidents de région. "Je partage la passion des territoires." Mme Vautrin a souligné que l'intitulé de son portefeuille ministériel marquait la volonté "du président de la République et du Premier ministre" d'ouvrir "un nouveau chapitre du partenariat avec les collectivités". "De la à dire que nous allons passer de l'Etat tutelle à l'Etat partenaire, il y a un énorme travail", a-t-elle immédiatement tempéré.
Elle a également salué le "souci de gestion exemplaire des deniers publics" des élus locaux, manière de rompre avec Bruno Le Maire, ex-ministre de l'Economie, et Thomas Cazenave, ex-ministre du Budget, qui pointaient début septembre "le risque" que faisaient peser sur le budget de l'Etat "une augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités territoriales".
"Je n'opposerai pas les finances de l'Etat et celles des collectivités locales", a-t-elle assuré, admettant que "la hausse du point d'indice (de la fonction publique) était un coût extrêmement important" pour les collectivités, tout comme l'inflation ou la hausse du prix des énergies.
"La méthode que je souhaite construire avec vous, c'est celle de l'écoute et du suivi", a-t-elle ajouté, promettant de rendre visite à chaque président de région "avant la fin de l'année", avec l'ambition de construire "un dialogue de confiance". Clôturant le congrès, le président du Sénat, Gérard Larcher, a appelé le gouvernement à "changer de logiciel dans les relations entre l'État et les collectivités territoriales".
Il a rappelé que "la question du financement" conjoint des infrastructures ferroviaires n'était "toujours pas réglée malgré les engagements" pris par l'ex-Première ministre Elisabeth Borne. Il a également regretté que les "évolutions attendues par les élus d'outre-mer et différenciées par territoires n'aient pas encore été traitées par l'exécutif depuis plusieurs années". "Il faut vous pencher sur la question de la vie chère dans les outre-mers", a-t-il insisté.
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